Correspondances des esclaves insurgés de Saint-Domingue

N° 6 joint au data (duplicata ?) de la lettre n° 34

Lettre de Biassou, chef de révoltés                            Au curé du Dondon

Gouvernement, le 18 décembre 1792

Monsieur le Curé

Permettez que je me fais l’honneur de vous assurer de mes respects, et en même tems pour vous suplier si cest un effet de votre bonté de vouloir bien marier ces deux personnes qui sont de lhabitation des peres de la petite anse qui voudroient ce réunir ensemble. Comme je pense que vous êtes maître de votre cure comme vous avoir été accordé par le roi et que si cette révolution ce fait par nous, cest pour soutenir les droits du roi notre maitre, ainsi que notre religion, et je crois qui ne doit point empecher le cours de notre religion de ce professer ; ainsi j’ose esperer Mr le pasteur que vous voudrez bien m’accorder la demande que je me fais l’honneur de vous faire,

Je suis avec un profond respect,

Monsieur et pasteur                                                             Votre obéissant  Biassou, Vice-roi

Belair, Aide de camp général 


Permettez que je vous fasse part que tout le peuple, [ainsi] que mon armée sont assemblés hier, ils m’ont reconnu [pour] être vice-roi, et Mr Toussaint est reconnû general d’armée, ainsi Mr et pasteur, j’ose esperer de votre bonté et de votre capacité pour me conduire et m’enseigner la [marche] que je dois suivre, et vous prier si vous trouvez que cest a propos, je vous prirai de me former mes discours, [pour] pouvoir presanter au peuple pour les remercier de la [confiance] qu’ils ont eu de ma personne, pour la faire lire après grande messe solemnel, pour chanter à cet egard, [après] cette réceptionm je vous prirai de vouloir bien [nous] retabli rune loi, cest-adire une forme de gouvernement a pouvoir etablir l’ordre attendant les orders du roi [notre] maître, que j’espere avec l’aide du seigneur de soutenir, ses droits jusqu’à que lui plaise de nous envoyer l’etablissement de ses lois.

Pour copie conforme à l’original

Delpech

Secrétaire de la commission nationale civile



N° 7 joint au duplicata de la lettre n° 34

De Biassou chef de révoltés                                              

Au curé du Dondon

Gouvernement le 2 octobre 1792

Monsieur et curé                                                                 

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Commissaires-civils

Saint-Domingue

 

Ses pour repondre à lhoneur que vous voulé bien me faire sous les bons principes et les conseils sages que vous voulé bien me donner sur l’administration des mes états et de la marche que je dois suivre pour les bien dirigée celon la justice et lequitté soiyée persuadée que je ferai tout ceux qui dépendra de moi pour pouvoir exsécuter vos bonne avis qui son rempli de toutes de bonne principe, et soiyes persuadee que je les aurai toujour gravée dans mon cœur, quant à l’injustice que vous me marquer qui a été faite a ce pauvre inoçante mes attentions, nom pas été à les faire aucun injustice. Et meme (savez ?) mr le marechal toussaint pour metre ordre a tous ces ostilités et même il ma raportée a son retour quil avoit fait punir le sieur gracia qui alinsolance de vous manquer ; au respect du a votre caratere et a étté mis au saré[1] pour cete foit ici mais sil à le malheur de recidivee, il sera puni très rigoureusement et demi de son poste, mais comme je sais que vous avé le cœur bon que vous nemé point de punition examplaire que vous vous areterai a celle ci ;

Quante à vos domestique, mr toussaint a donner des ordres à monsieur fayette pour les faire rentrer a leurs devoir et mr le maréchal ce propause aller toute les semaine faire sa tournée, a faire etablir lhordre et la pait et la tranquillitée et faire exsequtée mes intentions a cette egard, enfin monsieur le curé je serai (ou ferai ?) tous ceux qui (depandra ?) de moi pour repondre exactement a tous vos (demandes ?) rien de nouveau a vous aprandre je nai rien de…a vous envoyer que neuf livre de viande par votre domestique

Mr Bellair et mr toussaint vous assure de leur respect, je finis avec toutes les sentiment (et ?) destime d’amitiée avec lequel je serai toute ma vie

 

Monsieur le curé

Votre très très humble et très obt (obéissant) serviteur

Biassou

Generalissime des armées du roy

Bellair

Aide de camp général

Pour copie conforme à l’original

Delpech

Secrétaire de la commission nationale civile

[1] Aux arrêts.


Duplicata n°8 joint au duplicata de la lettre n° 34                                                               au Dondon le 13 décembre 1792

…de fayette, chef de révoltés

      curé du Dondon                                                                               Commissaires-civils        

St-Domingue

                      Monsieur

                                   Permetée que je plasse isi mes très humble respec

L’honneur et la presente et pour vous souhaitere le bonjour a meme temps pour vous preyes davoire la labontée de faire antandre à tous ce negresse de travallier vu quel nen veu poin travallier - je croire que lia que vous ceulle qui le feron travallier parceque il dize que ce vous qui les ordonne de ne poin travallier parceque je croi que vous etes trope juste pour les anpche de travailier jatant ce plaizir de vous comme de me croire celui qui a l’honneur detre

                       Monsieur                   

                                      Votre devoue

                                         faisele     

jai antandu dire que vous zavez preché dimanche dizan de vous faire la chareté (charité) an vous aportan quelque vive. Je crois a (mois meme ?) que si vous etér dans un pareil situasion vous orés du vous adressé a moy jéman preseres volontiers a vous satisfaire que de nen pas vous adresse aune peuple je vous prie de me faire savoir si cé vous qui les a faire cette demande.

 

Pour copie conforme à l’original

Delpech

Secrétaire de la commission nationale civile


Proclamations des commissaires civils